Le photographe hanté, 1/2

First part of an essay about the photographic process : how does a photographer deal with the refuse of his own work ? An ongoing inquiry through Denis Roche, Garry Winogrand, Martin Parr, Vivian Maier, and others…

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Here is an extract of it :

“Il faut vivre ce moment de désoeuvrement pour en ressentir à plein la dite consternation. Désoeuvrement : l’arrachement de l’oeuvre à l’artiste. L’auto-contemplation iconographique de la vie du photographe se solde par une déception généralisée. Les bandes d’images argentiques prennent littéralement, dans ces moments–là, le statut de bandelettes de momies : purs lambeaux de mort. L’archive pelliculaire du photographe, traces de moments à la fois nombreux et toujours infiniment courts de sa vie passée, se donne là à voir dans tout son tâtonnement. On sait gré à la vie de nous mener à travers les déceptions et les échecs vers de nouvelles réussites possibles, avec l’aide miséricordieuse de l’oubli et la distance du temps ; et le commun des mortels se passe fort bien de revoir, figés dans leur laideur, ces moments d’échecs qui ne peuvent qu’être dépassés – et dont la conservation équivaudrait à un traumatisme. Il n’est donné qu’à celui qui photographie cette possibilité dickensienne de se retourner sur sa propre vie révolue à travers l’encadrement de quelques chiches fenêtres iconiques. Malheureusement, l’expérience est rarement plaisante.”

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